Il est considéré comme un génie de la séduction, un champion de la relation furtive, un érudit des sensations suaves. En réalité, Casanova est un aventurier du féminisme. Ce qu’il appelle l’amour est un engagement d’un nouveau type, celui de s’attacher pour toujours à la liberté. Dans ce cadre, les femmes qui traversent sa vie ne sont jamais des conquêtes, mais souvent des alliées... Ce que le Vénitien tantôt apprend, tantôt enseigne, n’est pas seulement la légèreté. C’est un pari sur l’avenir et sur l’autonomie des femmes.
Maxime Rovere, docteur en philosophie, a étudié puis enseigné à l’École normale supérieure (Paris/Lyon). Sa traduction de la Correspondance de Spinoza, auquel il a consacré une monographie, fait désormais référence. Sur Casanova, il a publié aux éditions Gallimard une récente biographie (Casanova, 2011) largement saluée par la critique.
