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Zombie : le mythe et le symptôme anti-capitaliste
 
Conférencier : Pascal Vaillancourt
 
Résumé
La popularité du zombie s’associe à la croissance de désirs et de peurs refoulées. Nous vivons une période de lobbying : les débats sur les autorités économiques et législatives font rage sur la toile et dans la rue. Il s’agit d’une opposition à la centralisation du pouvoir autour de puissances a priori hors de portée du peuple (mouvement Occupy Wall Street, débats de liberté sur Internet). C’est l’imaginaire d’une horde qui fait tomber le système capitaliste. Mais changer pour instaurer quoi ? Le zombie du 21e, c’est le symptôme d’une partie de la société qui se cherche un nouveau modèle. Nous verrons comment 28 Days Later  aborde les relations sociales après la chute de la société connue. La fiction de zombie met en scène des non-lieux où demeure le fantôme des infrastructures capitalistes retirées de leur valeur, mais aussi celui de ses créatures errantes toujours en quête de consommer davantage, tenues en vie par leur désir. Le zombie devient un mythe moderne avec ses connotations intrinsèques. Il problématise les relations et besoins humains dans l’optique d’une société alternative. La zone post-apocalyptique et la parodie deviennent centrales au genre. Comme si nous cherchions à nous rassurer à travers le rire et en contrôlant l’espace et son exploration. Ainsi, il devient possible de maîtriser ses peurs (fonction du mythe) face à ces grandes puissances presque transcendantes semblant détenir l’avenir entre leurs mains et pouvant à tout moment déclencher l’apocalypse.
Colloque 331 : Autopsie du zombie
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