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Montréal (QC) Canada  H2Z 1H2
Fragmentation productive, précarisation différenciée et action collective des travailleuses et travailleurs. Le cas emblématique des réseaux de services d’aide à domicile québécois
 
Conférencière : Louise Boivin
 
Résumé
Les entreprises et l’État fragmentent la production et le travail par divers moyens (sous-traitance, agences de location de personnel, partenariats publics-privés, etc.) et certaines catégories sociales de travailleuses et travailleurs se retrouvent souvent confinées aux segments d’emploi les plus précarisés. Cette fragmentation productive permet la flexibilisation du travail par le contournement des droits du travail et du droit à l’égalité,  construits sur le modèle de l’entreprise intégrée. Le cas des réseaux locaux de services d’aide à domicile au Québec apparaît emblématique de ces processus de précarisation. Ces réseaux locaux intègrent à la fois des organismes publics et des fournisseurs privés de services. À partir des résultats d’une étude de cas réalisée en 2011 dans le cadre de notre thèse de doctorat, notre communication traitera de certaines pratiques de représentation et d’action collectives qui ont tenté de dépasser la fragmentation organisée. Ces pratiques ont été menées par des associations d’usagers des services en collaboration avec des travailleuses employées dans le cadre du programme du Chèque emploi-service et par un syndicat regroupant des travailleuses d’agences. Nous chercherons à identifier le caractère innovateur de même que les limites des pratiques se déployant dans ce secteur d’emploi, espace historique de lutte autour de la (dé)valorisation du travail des femmes, où s’entrecroisent les rapports sociaux de sexe, de classe et la racialisation.
Colloque 470 : Travailler coûte cher!
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