Conférence L'«essence» de l'œuvre d'art selon le droit des contrats d'Élise Charpentier, professeure à la Faculté de droit de l'Université de Montréal.
Résumé
Dans la mesure où il ne reconnaît que les contrats résultant d'un consentement libre et éclairé, le droit peut assurer une certaine protection de l'acquéreur d'objets d'art. Si le contrat a pour objet un « faux », l'annulation du contrat dépend de la capacité de l'acheteur de démontrer que l'authenticité de l'œuvre était un élément essentiel qui a déterminé son consentement. L'établissement du caractère essentiel ou non de l'authenticité d'une œuvre varie selon les termes particuliers du contrat et selon la forme que prend le « faux » : il peut s'agir d'une œuvre faussement attribuée à un artiste ou une école, d'une copie d'une œuvre, d'une méprise entre certaines œuvres d'un même artiste, d'une œuvre portant une signature apocryphe, ou encore d'un « tableau-piège », etc.
Suivi de la conférence Vrai ou Faux? de Philippe Bensimon, criminologue, auteur de Les faux en peinture.
Par la suite, projection du documentaire La vie cachée des œuvres : Poussin à 19 h. Documentaire de Stan Neumann (France, 2012, 43mn).
La vie cachée des œuvres : Poussin
Ce documentaire met en lumière tout un pan de l'histoire des œuvres que musées et experts préfèrent en général garder dans l'ombre : la question de la propriété et de l'authentification, et en fin de compte du prix, qui fait soudainement entrer l'histoire de l'art dans les manuels de droit et l'enceinte dans des tribunaux. Plaintes, poursuites, procès, condamnations, font désormais partie du quotidien des chefs-d'œuvre et de ceux qui ont en on la charge. expertises et analyses de laboratoire comme arguments d'avocats et de juristes, voilà la principal sujet de ce film.
Voir l'affiche (pdf)
Entrée libre
Veuillez noter que cette conférence a fait l'objet d'une demande de reconnaissance auprès du Barreau du Québec.