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Comme la chercheure métis Emma LaRocque (« Reflections on Cultural Continuity », 2009) l’a remarqué, la critique s’est jusqu’à maintenant surtout intéressée aux représentations des blessures causées par le colonialisme et aux « discontinuités » dans les vies autochtones. Selon elle, il importe de porter une attention égale aux « continuités », que ce soit la façon dont les savoirs se perpétuent en dépit du génocide culturel perpétré par les états coloniaux ou, pourrait-on ajouter, et tel que suggéré par la chercheure unangax Eve Tuck (« Suspending Damage », 2009), selon une approche centrée non sur le dommage mais sur le désir.

Par conséquent, l’école d’été du CÉRIUM de 2018, consacrée aux littératures, au cinéma, et aux médias autochtones veut réfléchir à l’importance d’un « kinship expansif » (Daniel Heath Justice, « Go Away Water », 2009) et d’une éthique de l’inclusivité ; à l’articulation d’une souveraineté non seulement intellectuelle mais affective, ou « ressentie » (Dian Million, « Felt Theory », 2008) ; au rôle des relations – entre hommes, femmes, aînés, jeunes, oppresseurs, victimes et amants ; à la disparition (ou l’effacement, suite aux pratiques coloniales) de l’intimité et de la vulnérabilité ; à la nécessité de réinscrire celles-ci dans nos rapports (et dans la narration de ces rapports) à autrui ; et aux représentations du désir et du plaisir comme instances de résurgence.

*Cette école est une formation reconnue par le Barreau du Québec.

Responsable :

Sarah Henzi, Université de Montréal, Département de littératures et de langues du monde

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Résurgence et relationnalité : corps, récits, et épistémologies autochtones