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Information et billets

Prix: gratuit
Pavillon Maximilien-Caron, 3101 Chemin de la Tour
Montréal

Le droit administratif canadien, hérité de l’Empire britannique, est une créature de la common law. Même au Québec, un des derniers remparts civilistes en Amérique du Nord, c’est la version « Commonwealth » du droit administratif qui s’applique. Le potentiel pour des conflits jurisprudentiels importants est évident. Pourtant, la relation entre le droit civil et le droit administratif canadien n’a rien de simple. À certains égards, l’approche plutôt « chaotique » des common lawyers est difficilement conciliable avec la pensée plutôt « taxonomique » des civilistes. Mais à d’autres égards, la taxonomie – surtout lorsqu’elle est basée sur des principes – peut contribuer à l’atteinte des objectifs fondamentaux de la common law. D’une part, le formalisme d’une approche taxonomique heurte de plein fouet la flexibilité inhérente au droit administratif à la common law : les notions comme la compétence ou la discrétion ne peuvent être aussi central à la pratique de la common law que la voudraient les civilistes. D’autre part, une approche taxonomique peut néanmoins aider le législateur qui doit encadrer l’action étatique, et à cet égard les common lawyers peuvent beaucoup apprendre de la Loi sur la justice administrative. Enfin, les dernières décennies promettent une conciliation entre les deux traditions : le droit administratif des commonlawyers, autant que celui des civilistes a des solides assises de principe.


Conférencier : Paul Daly

Le droit civil et le droit administratif canadien