Ces deux dernières décennies, la promotion de l’activité physique a été au cœur de l’action en santé publique et constitué une pièce maîtresse des campagnes de promotion de la santé. Les progrès sont indéniables.
Cependant, les récentes évolutions des modes de vie favorisant la sédentarité, les modalités privilégiées d’organisation de l’activité sportive axées sur la production de champions, les contraintes multiples à la pratique durable de l’activité physique appellent à un réveil collectif.
Plusieurs questions exigent des réponses urgentes. Comment favoriser l’activité physique à partir du plus jeune âge ? Comment prévenir le décrochage de l’activité physique à l'adolescence et chez les jeunes adultes ? Quelle place accorder aux compétitions sportives de haut niveau dans la promotion de l’activité physique ? A quelle étape du cycle de vie faut-il promouvoir la spécialisation dans le sport ? Comment soutenir l’activité physique tout au long de la vie?
Pierre Lavoie et les quatre panélistes, Jean-François Harvey (coauteur de l'ouvrage 'Faut que ça bouge'), les Drs Laurent Duvernay Tardif, Mylène Drouin, et Mélanie Henderson, apporteront des réponses directes à ces questions en exposant les lignes de force pour la réinvention du modèle québécois de l’activité physique.
Leurs propositions s’écartent des idées reçues en faveur de l’élitisme sportif. Ils misent plutôt sur la démocratisation de l’activité physique et la création d’environnements qui favorisent la santé tout au long de la vie. Au cours de cette conférence animée par la professeure Sylvana Côté, vous serez conviés à accompagner Pierre Lavoie et les panélistes pour relever le « Grand défi » de développement et de mise en œuvre d’un modèle québécois renouvelé d’activité physique durable pour une santé durable.
Cet événement est organisé à l'occasion des 10 ans de l'École de santé publique de l'Université de Montréal, en collaboration avec le Réseau des diplômés et des donateurs de l'Université de Montréal.
Avec le soutien du Groupe de recherche sur l’inadaptation psychosociale chez l’enfant (GRIP), ainsi que l’Observatoire pour l’éducation et la santé des enfants (OPES).
Déroulé de la soirée :
17h30 - Début du cocktail
18h30 - Début de la conférence
20h00 - Fin de la conférence
À qui s'adresse cette conférence ?
Aux personnes de tous horizons, étudiant(e)s, chercheur(-euse)s, enseignant(e)s ou grand public intéressés par les thèmes de la santé durable, la prévention en santé, l'éducation à la santé et la santé mentale et physique des plus jeunes.
À propos de Pierre Lavoie :
Homme de défi, Pierre a participé à plus de 30 Ironmans à travers le monde. Il s'est ensuite servi des mêmes facteurs permettant cette réussite pour survivre, deux fois, à l'épreuve la plus difficile d'une vie, celle de perdre un enfant d'une maladie héréditaire particulièrement virulente au Saguenay-Lac-St-Jean : l'acidose lactique.
Pierre décide alors de fonder Le Défi Pierre Lavoie : le tour du Saguenay-Lac-St-Jean à vélo soit 650 Km en 24 heures! Cet événement, qui a été organisé à quatre reprises, a permis de mieux faire connaître cette maladie et d'y intéresser des chercheurs, ce qui a mené à la découverte du gène responsable de l'acidose lactique en 2003. Par la suite, il a fondé le Grand Défi Pierre Lavoie, parcourir 1000 km à travers le Québec pour promouvoir l’activité physique et de saines habitudes de vie. En 2017, il cofonde avec Pierre Thibault et Ricardo Larrivée le Lab-École, un organisme à but non lucratif qui s’est donné comme mission de rassembler une expertise multidisciplinaire pour concevoir les écoles de demain.
Son engagement et son impact sur la société lui ont valu de recevoir des doctorats honoris causa de l'Université de Chicoutimi, l'Université Sherbrooke, l'Université Kingston (Ontario) et de l'Université d'Ottawa, ainsi que la Médaille d’or de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.
Pierre, qui se définit comme un homme très ordinaire, nous démontre par son parcours extraordinaire et hors du commun, que pour avoir du succès, quelque soit le domaine, nous devons avoir de la persévérance, de la motivation et du respect pour celles et ceux qui nous entourent.
Les panélistes :
Pierre, qui se définit comme un homme très ordinaire, nous démontre par son parcours extraordinaire et hors du commun, que pour avoir du succès, quelque soit le domaine, nous devons avoir de la persévérance, de la motivation et du respect pour celles et ceux qui nous entourent.
Laurent Duvernay-Tardif
Dr. Laurent Duvernay-Tardif est le premier joueur actif de la NFL à avoir décroché un doctorat en médecine. Reconnu pour ses exploits sportifs, Laurent se démarque par son implication philanthropique dans les domaines de la santé, de la culture et de l’éducation. Son leadership et son impact positif au sein de la communauté ont d’ailleurs été soulignés, en 2021, par le prestigieux Muhammad Ali Sports Humanitarian Award pour ses efforts dans la lutte contre la COVID-19.
Consultez le site de la Fondation Laurent Duvernay-Tardif.
Jean-François Harvey
La santé, le mouvement humain, la transmission de connaissances, le développement de nouvelles idées et l’engagement à aider les autres ont amené Jean-François Harvey à se spécialiser dans ses professions. Il est kinésiologue, ostéopathe, enseignant en ostéopathie, formateur pour les professionnels de la santé, conférencier et auteur, en plus d’être un sportif chevronné.
Il a publié quatre livres aux Éditions de l’Homme dont le dernier, 'Faut que ça bouge', a été coécrit avec Pierre Lavoie. Cet ouvrage propose une nouvelle approche du sport pour les 1 à 18 ans, fondée sur la science, les meilleures pratiques observées partout sur la planète et les conseils d'experts. Ses livres ont été lus par plus de 100 000 lecteurs. Passionné de course à pied, Jean-François Harvey a également été entraîneur en athlétisme au début des années 90.
Mylène Drouin
Dre Mylène Drouin est médecin spécialiste en santé publique et médecine préventive. Elle assume les fonctions de directrice régionale de santé publique depuis 2018 et a été remarquée plus particulièrement au cours des dernières années pour la gestion de la pandémie de COVID-19 dans la région montréalaise.
Au coeur des mandats de santé publique qui lui sont confiés, elle s’assure de mettre en relief les défis et solutions spécifiques au contexte de la métropole et inscrit la réduction des inégalités sociales de santé et la lutte intégrée aux changements climatiques au coeur de ses priorités. L’expertise acquise au cours de ses mandats lui ont permis de consolider l’assise de ses valeurs d’équité, de mobilisation, de partenariat et d’innovation.
Elle est reconnue comme étant une femme d’équipe, entrepreneure qui arrive de manière concrète à rendre opérationnel des changements durables, et ce, en impliquant tout au long des processus, les acteurs concernés.
Mélanie Henderson
Dre Mélanie Henderson est pédiatre endocrinologue et chercheuse au CHU Sainte-Justine et professeure agrégée de clinique au département de pédiatrie de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Ses intérêts de recherche portent principalement sur la santé cardiométabolique pédiatrique et son épidémiologie. Elle s’intéresse tout particulièrement à l’influence des habitudes de vie (activité physique, sédentarité, alimentation, sommeil) sur la santé métabolique dans diverses populations, incluant les enfants en santé, ainsi que ceux vivant avec le diabète de type 1 et de type 2, dans le but d’identifier les meilleures stratégies de prévention.
Elle est co-directrice du centre CIRCUIT du CHU Sainte-Justine (Centre pédiatrique d'intervention en prévention et en réadaptation cardiovasculaires), qui propose des stratégies novatrices de traitement ou de prévention des maladies cardiovasculaires chez l’enfant.
Présenté par Sylvana Côté
Sylvana Côté est professeure titulaire à l’École de Santé publique de l’Université de Montréal et chercheuse au CHU Ste-Justine.
Psychologue de formation, elle étudie, à l’aide de données longitudinales (individus suivis l’enfance à l’âge adulte) et expérimentales, des questions telles que : comment les trajectoires de vie des individus varient en fonction des conditions familiales et sociales dans lesquelles ils grandissent? Quels sont les points communs (environnementaux ou biologiques) entre les individus qui éprouvent des difficultés (santé mentale, scolaire) et ceux qui vivent des succès? Et surtout, dans quelle mesure peut-on modifier la trajectoire des enfants vulnérables en les soutenant via des programmes de prévention ou des services adaptés? Elle s’intéresse particulièrement aux interventions de promotion des saines habitudes de vie chez les enfants.
Membre de la société royale du Canada, elle dirige le Groupe de recherche sur l’inadaptation psychosociale chez l’enfant (GRIP), ainsi que l’Observatoire pour l’éducation et la santé des enfants (OPES).