Virginia Woolf est probablement l’un des écrivains britanniques les plus significatifs de la première moitié du XXe siècle. Figure incontournable du Londres intellectuel, elle est l’une des initiatrices du Groupe de Bloomsbury, où se côtoient de brillants esthètes unis par un hédonisme joyeux nourri d’un véhément rejet du conservatisme victorien.
Personnalité complexe, engagée, mais torturée, Virginia Woolf se donne la mort en 1941. Elle laisse en héritage une œuvre littéraire qui a largement contribué à renouveler le genre romanesque : Mrs Dalloway (1925), La promenade au phare (1927), Orlando (1928) ou encore Les Vagues (1931). Mais sa curiosité et son génie littéraires l’ont également portée à publier de nombreux essais ― souvent avant-gardistes ― sur des sujets aussi variés que les théories artistiques, la politique ou le féminisme (son célèbre Une chambre à soi, paru en 1929, reste une référence). Tous ces écrits dessinent en filigrane le portrait d’une véritable créatrice, bien plus solaire qu’on a pu le dire.
Conférencière :
Emmanuelle Friant, Ph. D., est docteure en histoire moderne et diplômée en études anglaises et nord-américaines. Fondatrice du Collectif d’Anthropologie et d’Histoire du Spirituel et des Affects (CAHSA), elle se spécialise dans l’étude des mentalités, des sensibilités et des pratiques socioculturelles et religieuses en Europe et en Amérique du Nord. Conférencière, elle a également enseigné l’histoire à l’université durant 12 ans, dont 6 à l’Université de Montréal.