Si le paysage a longtemps été au cœur de la représentation picturale au Québec comme au Canada, la figure humaine n’en est pas moins présente. Les nombreuses modalités de sa représentation seront au cœur des trois rencontres proposées.
Le nu
Maîtriser les proportions du corps humain fait intrinsèquement partie de l’apprentissage académique. Mais, au Québec comme au Canada, entre le travail en atelier et l’exposition publique, le nu connaît un parcours pour le moins problématique. Nous explorerons les diverses manières dont les artistes d’ici ont abordé la question du nu en peinture, mais aussi en sculpture où le nu est souvent investi d’une fonction allégorique ou symbolique. Enfin, nous nous pencherons sur les approches plus modernes du corps dénudé.
Le portrait : de la commande à l’expérimentation
Quand on s’intéresse à la représentation de la figure humaine dans l’art, on ne peut éviter la question du portrait de commande. Nous l’examinerons à travers quelques-unes de ses expressions traditionnelles, mais nous regarderons également la façon dont les peintres et les sculpteurs se sont auto-portraiturés. Enfin, nous analyserons comment le portrait devient pour les artistes modernes l’enjeu d’expérimentations formelles novatrices.
De l’archétype à la figure contemporaine
La représentation de la figure humaine ne se résume pas au nu ou au portrait. Elle est souvent peinte dans le contexte d’une « narration » plus large souvent associée, mais pas seulement, à la « scène de genre ». Dans un premier temps, nous nous pencherons sur la construction de deux figures « archétypales », celle de la paysannerie et celle de l’Amérindien, qui ont marqué une certaine vision de l’histoire du Canada. Dans un second temps, nous nous intéresserons à la figure humaine prise dans son contexte contemporain, un choix qui parfois s’articule à une approche plus sociale ou plus moderne du sujet.
Conférencière :
Esther Trépanier est professeure associée au Département d’histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal où elle a enseigné de 1981 à 2000; elle a été directrice générale du Musée national des beaux-arts du Québec de 2008 à 2011 et directrice de l’École supérieure de mode de Montréal de 2000 à 2007. Elle est l’auteure de nombreux livres, essais, catalogues et articles ayant portés sur l’art québécois et canadien des premières décennies du XXe siècle et sur les questions relatives à la modernité. Elle a aussi œuvré, à titre de collaboratrice ou de commissaire, à la réalisation de nombreuses expositions en art québécois pour divers musées et galeries d’art.