Reconnu et admiré par les expressionnistes abstraits, Edward Hopper compte parmi les plus grands artistes américains du XXe siècle. Qualifié de peintre du « silence et du vide », Hopper est avant tout un fin observateur de la société américaine de son temps, à une époque où de profondes mutations sociales secouent le pays.
Imprégné de culture picturale européenne, et francophile de cœur, Hopper a très tôt manifesté son désir de créer un art typiquement américain.
S’inspirant des grands maîtres européens de la lumière, Hopper est le peintre des scènes banales et dépouillées, où les mises en scène très construites de ses compositions laissent transparaître une atmosphère mystérieuse, teintée d’étrangeté et de mélancolie.
Edward Hopper déclarera lui-même : « Je crois que l’humain m’est étranger. Ce que j’ai cherché à peindre, ce ne sont ni les grimaces ni les gestes des gens; ce que j’ai vraiment cherché à peindre, c’est la lumière du soleil sur la façade d’une maison. »
Conférencière :
Amel Ferhat, maîtrise en histoire de l’art, Paris I Sorbonne; historienne de l’art et accompagnatrice de voyages culturels, conférencière indépendante pour le Club de l’Art
