La question des injustices historiques continue de marquer les débats sur le traitement de la diversité dans nos sociétés multiculturelles. Qu’il s’agisse des dénonciations des pratiques d’appropriation culturelle, des appels à bannir des mots ou à interdire des œuvres littéraires jugées offensantes, les effets structurels des rapports historiques de domination sont mis en avant pour justifier les demandes de justice et d’égalité liées aux traitements de la diversité. Mais il arrive que ces exigences normatives entrent en tension avec les principes démocratiques de la vie collective, comme on l’observe avec les controverses sur la liberté artistique et académique. Ainsi, les demandes de la reconnaissance de la diversité seraient-elles incompatibles avec le cadre démocratique contemporain qui organise notre vie politique? C’est à cette question que tenteront de répondre ces trois conférences, en partant du contexte québécois.
Conférencier :
Amadou Sadjo Barry, Ph. D., est professeur de philosophie au Cégep de Saint-Hyacinthe. Il est titulaire d’un baccalauréat en philosophie et politique de l’Université de Montréal. Après avoir rédigé un mémoire de maîtrise consacré à la philosophie morale de Kant, il a entrepris des études de troisième cycle en éthique des relations internationales. Il s’est spécialisé dans les questions liées à la justice globale, la politique étrangère et les politiques du développement. Il publie souvent des textes d’opinion (Le Devoir, La Presse +, HuffPost Québec, Le Soleil) consacrés au commentaire de l’actualité nationale et internationale.