« La force d’Antoni Gaudi comme architecte se trouve dans son invention prolifique de formes. La variété et l’expression de ces formes, par elles-mêmes, comme des sculptures ou des peintures, le signalent déjà comme un artiste moderne remarquable », écrit George E. Collins dans la première monographie publiée en 1960 sur Gaudi.
Son architecture est aujourd’hui mondialement appréciée en raison de sa créativité exubérante, de son caractère expressif et original relevant presque de la fantasmagorie. Mais si la plupart de ses œuvres sont inscrites au Patrimoine mondial de l’humanité et si Gaudi est considéré comme un précurseur par des architectes comme Jean Nouvel ou Frank Gehry, c’est parce que la contribution du maître catalan à l’histoire de l’art s’avère bien plus essentielle : il est un créateur génial opérant une synthèse inédite entre tradition et modernité. Et son œuvre, résultat d’une interaction révolutionnaire entre nature et architecture, prend de nos jours une dimension littéralement visionnaire et prophétique – ironique, alors même que la plupart de ses contemporains considéraient sa démarche à contre-courant du fil de l’histoire…
Après une présentation de mise en contexte sur Gaudi et son temps, les deux rencontres suivantes mettront en lumière les principes fondamentaux qui unissent la production architecturale de Gaudi : son attachement et son profond respect pour l’artisanat catalan, d’une part, et son inclination à s’inspirer de la nature selon une approche rationnelle, d’autre part.
Armelle Wolff, diplômée de l’Université de Tours et de l’École du Louvre à Paris, conférencière indépendante en histoire de l’art et en patrimoine architectural (http://armellewolff.wixsite.com/archimuse) et accompagnatrice de voyages culturels. En 2018, elle a conçu un site Internet voué à l’architecture Art déco de Montréal (https://montrealartdeco.wixsite.com/artdeco).