Conférencier invité : Frédéric Ouellet
Frédéric Ouellet est professeur agrégé à l’École de criminologie de l’Université de Montréal et chercheur régulier au Centre international de criminologie comparée.
Résumé
Deux hypothèses permettent d'expliquer l'effet de l'incarcération sur les trajectoires individuelles. Si la prison est par nature dissuasive, sa fonction essentielle est de convaincre les criminels de ne pas récidiver. De nombreuses études en criminologie ne manquent toutefois pas de souligner que la prison a aussi son lot d’effets pervers. En réduisant les possibilités d’intégration sociale, par le biais de l’exclusion et de la stigmatisation, l’incarcération pourrait renforcer l’identité criminelle et favoriser la récidive.
Il est également important de prendre en compte les interactions sociales au sein de la prison entre les criminels. En prison, les détenus pourraient développer leurs compétences criminelles et étendre leur réseau afin d’être plus efficaces dans le crime. Ils pourraient y apprendre à augmenter leurs revenus criminels, à saisir de nouvelles opportunités et à éviter les contacts avec les autorités.
L’objectif général de notre étude est de déterminer si l’incarcération a un effet dissuasif ou criminogène.
Conférence organisée par le Centre international de criminologie comparée