Conférencier invité : Sébastien NOBERT
Sébastien Nobert (PhD Edinburgh) est géographe, professeur adjoint au Département de géographie de l’Université de Montréal et s’intéresse aux dimensions sociales et politiques des risques et des désastres en Europe et en Amérique centrale. Ses travaux tentent de mieux comprendre les relations entre le savoir et le politique dans le façonnement de la crise climatique et de mieux saisir la signification ontologique de ce rapport au risque.
Résumé
Il est maintenant admis que notre planète se réchauffe, que la stabilité saisonnière semble avoir cédé sa place à l’irréversibilité des épisodes météorologiques violents. Dorénavant, à la sécurité et à la stabilité, toutes deux prônées par le Libéralisme politique, se substituent la vulnérabilité, l’insécurité et les risques de catastrophes sociales et environnementales. Or, ce contexte sans précédent amène les instances internationales et nationales en charge de la gestion des risques climatiques à promouvoir le développement de solutions techniques ancrées dans l’idéal moderne. C’est donc par le déploiement d’un arsenal d’initiatives mettant l’accent sur l’anticipation, la prévision et le risque comme principes de rationalisation, d’organisation et de gouvernance que les services climatiques (SC) devinrent le nouveau ‘cheval de Troie’ dans la lutte contre les changements climatiques.
Dans cette présentation, je m’attarderai à souligner quelques limites de nature théorique et politique de la production et de l’utilisation des SC afin de nous permettre d’engager une discussion plus vaste sur les effets des instruments du risque sur la définition du politique dans une ère incertaine.
Conférence organisée par le Centre international de criminologie comparée