En Inde, de nos jours, on trouve partout des places, des rues et des monuments dédiés à cette immense figure de l’indépendance. Cependant, dans la vie quotidienne, sa mémoire n’est plus que très rarement évoquée. Les jeunes ne connaissent de lui, bien souvent, que son visage et surtout ses lunettes, qui apparaissent sur tous les billets de banque indiens.
Pourtant, voilà un homme qui a joué un rôle déterminant dans l’histoire du XXe siècle. Frêle et souvent seul, Gandhi s’est attaqué à deux empires coloniaux parmi les plus puissants de leur époque. Au cours de quelque 20 ans passés en Afrique du Sud, il met au point la stratégie de la résistance passive (satyagraha) qui inspirera plus tard Nelson Mandela. Puis, de retour dans son pays natal, il épouse le mouvement de révolte contre le joug britannique. Il en deviendra la figure de proue. Une lutte de plus de 30 ans qui conduira l’Inde à son indépendance et mènera Gandhi à la désillusion et à la mort.
Conférencier
Mark Bradley, Ph. D. (sciences des religions), est coordonnateur aux activités du Centre d’études et de recherche sur l’Inde, l’Asie du Sud (CERIAS) et sa diaspora. Spécialiste de l’Asie, il y a effectué une vingtaine de séjours au cours du dernier quart de siècle, principalement en Inde, au Sri Lanka, en Thaïlande et au Cambodge. Ses champs d’intérêt et d’expertise sont les traditions orientales, l’Inde du Sud, le Sri Lanka et la culture tamoule.